samedi 31 mars 2012

Sous le charme de Marie Galante

Je vous fais part d’un grand pas que j’ai réussi à franchir : ça y est, je me suis lancée, j’utilise l’annexe seule ! Vive l’autonomie : je peux quitter le bateau sans avoir à demander à Oliver de m’emmener et de me ramener. C’est un peu grâce vous, mes fidèles lecteurs, car c’est pour venir sur internet et publier mes articles sur mon blog que je me suis décidée. Et oui, j’avais peur de me servir de ce petit canonné gonflable car je craignais que le moteur tombe en panne et que je parte à la dérive à la mer… 

Samedi 17 mars 2012, nous partons pour Marie Galante. Au moment du départ, je constate qu’il n’y a plus d’eau dans les réservoirs ! « C’est impossible » me crie Olivier, « tu n’as pas pu utiliser 300 litres d’eau en 10 jours ! ». Et ben si ! Olivier part en vitesse en annexe avec les bidons à la Marina et reviens avec 40 litres d’eau. « Voilà, il faudra tenir 10 jours avec 40 litres ! ». Du coup, les rinçages de la vaisselle à l’eau douce c’est fini. On lave et on rince à l’eau de mer. Je vous l’ai déjà dit : on apprend à économiser sur un bateau. Du coup, cela fait plus de 12 jours et je n’ai pas fini mes 40 litres d’eau pour la cuisine. Qui dit mieux ?

La navigation à l’aller (et au retour) se fait avec le plus grand des plaisirs : vent de travers, vitesse moyenne du bateau 6 nœuds, quasiment pas de gite, durée de la traversée : 4heures. Tom dormira quasiment toute la navigation ainsi que Shopy. A notre arrivée à Marie-Galante, nous apercevons une superbe plage : l’Anse Canot. Nous regardons notre guide maritime et il indique que le mouillage n’est pas confortable. Nous tentons tout de même notre chance car nous ne pouvons pas passer à côté de cette immense plage aux eaux turquoise. Et nous avons bien fait car le mouillage n’était pas « rouleur ». Nous avons fait une balade du côté de Vieux Fort où une antillaise nous a offert des « prunes de Cythère ». Nous sommes tombés sous le charme de Marie-Galante. Ici, la vie est calme et paisible. Les habitants sont très sympathiques et n’hésitez pas à entamer la conversation avec nous. Il y a peu de circulation donc pas de bruits.

Puis, nous irons mouiller à Saint Louis qui est une très petite ville où il n’y a pas grand-chose mais l’essentiel : épicerie, boulangerie et boucherie. Ah la boucherie : merveilleuse trouvaille ! La viande en Guadeloupe est excellente et pas cher du tout. La viande est rouge, tendre, pleine de gout…La raison : pas d’élevage intensif en Guadeloupe. Ici, ils attachent leurs bœufs à une corde pour lui faire manger l’herbe puis ils la changent de place. Ils n’utilisent pas de farine animale. Et « cerise sur le gâteau » : le prix. A Saint Louis, n’importe quelle morceau est à 10€/kg. On s’est régalé avec une côte de bœuf au barbecue….miam miam miam. Petite anecdote : lorsque je commande ma côte de bœuf, je vois le boucher enfiler une énorme veste d’hiver  puis il ouvre sa petite chambre froide pour me sortir un énorme morceau de viande. Il a du y rester moins de 2 minutes.  J’avais le sourire aux lèvres en imaginant le boucher sous la neige en Savoie.

Sinon côté poisson, Olivier a péché un beau poisson à Anse Canot et….c’est tout ! Après discussion avec d’autres pêcheurs, nous avons acheté des « poulpes » congelés pour appât.  Et ben, cela n’a pas mieux  fonctionné. Ces poulpes n’ont fait que pourrir mon frigo avec une odeur horribilis ! On ne rachètera pas de poulpe pour pêcher, ça pu trop et ça ne marche pas mieux que nos petits restes du quotidien.

La plage de Saint Louis est splendide. Tous les matins, nous la longeons en alternant baignade, marche, châteaux de sable, lancer de coco… Nous mettons tout de même plus de 2 heures pour faire l’aller/retour. Autant vous dire qu’au retour, Tom ne se fait pas prier pour une bonne sieste !

Le 26 mars, nous revenons à Saint François et dans son lagon. Après les immenses plages de Marie Galante, nous trouvons la plage de St François tout petite. De plus, ses rivages sont remplis d’algues du à une tempête de la veille. Nous devons faire le plein de nourriture, d’eau, aller à la laverie et faire d’autres petits achats avant de retourner à Marie Galante.


mercredi 14 mars 2012

Le lagon de Saint François

 

Durant ces deux dernières semaines, nous sommes restés à Saint François. Il y a toutes les « commodités » : supermarchés, marché, essence, eau à la marina, plage… Le lagon de Saint François (là on nous avons mis l’ancre) est vraiment splendide : les eaux sont turquoises et nous pouvons aller barboter dans l’eau à la barrière de corail. Quel drôle d’impression d’avoir pied au milieu de l’eau ! Tom joue de plus en plus sur la plage. Il dit un nouveau mot : « coco ». Il joue avec  Shopy en lui lançant les noix de coco dans la mer. Tom s’approche de plus en plus dans la mer mais il sait se montrer prudent (et tant mieux !). Il y a un peu de mouvement dans le lagon.
Des bateaux viennent et partent. Nous assistons à un triathlon, les nageurs sont passés juste à côté du bateau : les pauvres, ça doit être vraiment dures car il y a beaucoup de vagues qui arrivent en pleines figures (nous nous baignons peu autour du bateau à cause d’elles !). Il y a aussi de nombreux petits avions car il y a un aérodrome pour le golf de Saint François. Tom admire également les pélicans qui se posent sur les mats des bateaux voisins. Olivier pêche ses premiers poissons. C’est si agréable de manger du poisson fraichement pêché. Tom, lui, a été drôlement surpris de voir ses 3 poissons s’agiter dans notre sceau. Ah le sceau : élément très important au quotidien sur un bateau. Avec le sceau, nous prenons l’eau de mer pour la vaisselle, pour  la douche de Tom, pour laver le cockpit, pour laver le linge… Pour la douche nous sautons à la mer puis savonnage puis un nouveau saut à la mer et pour finir petit rinçage à l’eau douce. Au début nous avions un pulvérisateur (comme pour sulfater la vigne) mais il a rendu l’âme. Du coup, le rinçage d’effectue avec une bouteille de 1,5 litres (je vous l’ai déjà dit : on apprend à économiser sur un bateau !).
Nous sommes également allés au milieu de « Grande Terre » à Saint Anne à Saint Protais chez la tante d’Olivier. Nous avons apprécié ses balades dominicales où nous avons fait un petit tour à pied. La nature est vraiment superbe même si elle est moins luxuriante que sur « Basse Terre ». Tom a pu voir d’énormes cochons.  Les antillais ont souvent un cochon attaché à une chaine qu’il tue pour Noel. Ils adorent manger du cochon : jambon de noël mais aussi on peut trouver au supermarché des sceaux de « groins » et « queues » de cochon. Il y a aussi des poules en liberté de partout : en ville, à la plage, sur les routes… Shopy est comme un dingue car il adore les poules !
Nous faisons un bon avitaillement du bateau : fruits et légumes au marché et tout le reste à Leader Price et Ecomax. On a fait le plein de camembert car nous avons trop peur de ne plus en trouver par la suite.
Nous avions prévu de lever l’ancre samedi 10 mars 2012 mais à notre réveil, nous constatons un ciel tout gris et Tom a de la fièvre. Pour ces deux raisons, nous décidons de reporter notre départ au lendemain. Mais jusqu’à aujourd’hui, Tom n’est pas encore guéri : il a une rhinopharyngite (on est allé chez le doc) . Nous avons de la chance car nous avons le temps et nous restons encore à Saint François jusqu’à totale guérison de notre bébé Tom.