La vie sur Ti Tom décrit par SANDRINE

Confortablement installée dans le cockpit de Ti Tom, un verre de ti ponch au maracuja dans une main, laissez moi vous raconter notre périple de 10 jours avec Virginie, Olivier, Tom et Pénélope…

 Samedi 20 avril, nous avons décollé de Paris-Orly pour Fort de France. A l’arrivée nous étions attendus par Olivier, qui avait emprunté une voiture (merci Jean- Claude) et après une bonne heure de route et une dizaine de minutes de trajet en annexe nous avons découvert la vie sur Ti Tom.

Les deux premiers jours se passent tranquillement, nous sommes dans un mouillage hyper calme (enfin, pour nous ça bouge déjà pas mal ;-) et ça nous permet de nous habituer en douceur !!! Nous découvrons la vie sur le bateau (la vaisselle, les douches, la cuisine…) et la gastronomie des iles grace aux supers plats de Nini (colombo de chatrou, chou chine, giromon, ignames, dorade…) et grace aux « fruitsman », marchands de fruits qui passent de bateau en bateau vendre des papayes, des goyaves, des ananas, des mangues, des maracujas, des pamplemousses…

On part du marin lundi matin après de grosses courses pour notre première « nav » en direction de Saint Lucie :

Virginie nous recommande de prendre un cachet contre le mal de mer au cas où et nous voilà parti pour notre première navigation d’environ 5h J Apparemment ce n’était pas des conditions extremes mais ça secouait bien à l’entrée du canal. Bref, on n’a pas vomi mais il y a des moments où on n’en était pas loin. 

L’ile de Sainte-Lucie est une ile indépendante où l’on parle anglais. Comme on est sorti du territoire français, nous devons faire la clearance (déclaration du bateau et de ses occupants) à la marina et nous decouvrons le coté luxe de Gros Islet : grandes enseignes (KFC, Domino’s pizzas), grosses voitures, gros supermarchés… Notre bateau est amarré en face d’un grand hotel de luxe et il y a beaucoup de jet-ski et la plupart des plages sont privées.

Nous partons le lendemain matin à l’autre bout de la anse, à Réduit Beach pour pouvoir promener Shopi (il faut payer pour déclarer son chien dans les iles indépendantes) et Olivier nous fait découvrir la végétation lors de l’ascension du « Morne Pinard ». Nous apprenons à chercher des fruits dans le « zion », à reconnaitre un manguier, un cocotier, palmier royal, un bananier, un avocatier, un arbre à pain, un arbre à tamarin…

Puis nous repartons plus au sud, direction La souffrière, deuxième ville de Sainte-Lucie. C’est une ville construite dans le cratère d’un volcan en veille. La ville est assez typique et il y a peu de touristes, ce qui contraste avec les Sulphur Springs, site de bain de souffre au bas du volcan, où les cars déversent des groupes de touristes sans arret J

C’est à la Souffrière que j’ai nagé avec mes premiers poissons J

Apres deux jours sur place nous sommes remontés à Gros Islet, au nord de Sainte Lucie mais cette fois-ci, nous avons fait escale vers les quartiers populaires de la ville : plus de « gringos » (européens), un petit village où nous ne passons pas inapercu et où tout le monde nous parle. Et là, nous goutons le lambi mariné et grillé, miam ! 

A peine le temps de fainéanter qu’il faut repartir pour la Martinique (le temps passe…). Nouvelle traversée du canal pour rejoindre les anses d’Arlet au nord de Fort de France. Le trajet est tranquille avec un bon vent de 10-12 nœuds qui nous amène à bon port en 6-7 heures. Nous passons une nuit à la grande anse et une nuit à la petite anse : de beaux récifs avec pleins de poissons ainsi que des tortues. On en profite pour refaire le plein de Rhum (4^ième bouteille) et de poisson.

Voilà, le retour est prévu pour demain, départ 19h45 de Fort de France et arrivée vendredi 3 mai à 10h à Paris-Orly… La vie ici est rythmée par les impératifs (trouver à manger, à boire) et la météo (quand le soleil tape, il ne fait pas semblant) et ce séjour nous a vraiment permis de découvrir une autre manière de vivre…

Encore merci à vous, Virge, Pénélope, Tom et Olivier pour l’accueil. 

Quand Pénélope retrouve Ullysse... en Martinique !

Les Saintes à la Dominique

Nous quittons les Saintes le 11 avril 2013. La première navigation est la traversée du canal entre Les Saintes et La Dominique. Après 3 heures de nav, nous arrivons à Portsmouth. Nous mettons l’ancre au nord de la baie en espérant pouvoir descendre « clandestinement » Shopy. Rappelez-vous, la dernière fois que nous étions venus, un gars des autorités locales nous avons fait peur en nous menaçant de tuer Shopy si nous retournions immédiatement à bord de notre bateau. Il faut, dans toutes les iles du Commonwealth, déclarer son chien et lui faire passer une visite au vétérinaire avec bien sûre un bon billet pour « avoir » le droit de débarquer son chien. Du coup, nous avons décidé de ne pas faire la clearance en Dominique pour Ti Tom et tous ses passagers. Nous sommes donc tous, comme Shopy, non déclarés mais bon on ne fait que de passer…  Nous faisons tout de même une petite escapade en ville (Shopy est resté dans le bateau) pour acheter du bon miel de Dominique. Au retour sur la plage, nous croisons des pécheurs qui nous vendent 18 poissons (petit, long et fin avec un bec)  pour 1 euro !  On s’est régalé….  Quand tout d’un coup, on entend Shopy qui hurle comme un loup parce qu’ on l a laissé tout seul sur la bateau (bravo la discrétion !). Résultat : on ne laissera plus Shopy, il faudra qu’un de nous reste avec lui à bord de Ti Tom.

Au bateau, un « Fruit Man » (un vendeur de fruit sur une barque qui vient directement au bateau nous vendre des fruits) nous vend des pamplemousses. Alors la, les amis, c’est une redécouverte du pamplemousse : plein de jus, sucré, excellentissime (rien à voir avec les pamplemousses dégueulasse de la cantine ou on est obligé de mettre plein de sucre !).

Nous longeons la Dominique tout au moteur car il y a « pétole » de vent pour mouiller au sud de Roseau. Nous prenons une bouée car les fonds sont très abrupts et nous préférons dormir tranquille plutôt que de stressé toute la nuit que la bateau dérape (c’est quand l’ancre décroche et que le bateau s’en va tout seul !).

La traversée du canal Dominique/Martinique est tout de même agitée surtout lorsqu’ on arrive en Martinique. Le vent s’engouffre dans le relief est déclenche des fortes rafales de vents imprévisibles.

La Martinique

Nous arrivons le 13 avril 2013 en Martinique et nous restons 2 jours dans la magnifique rade de St Pierre. Le Mont Pelée est vraiment splendide et nous l’admirons dès que les nuages le permettent. Tom a adoré la visite dans les ruines : suite à l’éruption du Mont Pelée en 1902 dont la célèbre prison de Cyparis (c’est le nom du seul survivant de la catastrophe : un prisonnier dans sa minuscule cellule).

Le 15 avril, nous arrivons aux Anses d’Arlets et nous sommes contents de constater qu’il y a toujours autant de tortues dans cette anse. Nous passons une superbe bonne soirée « à terre » (cela faisait très longtemps qu’ on avait passé une soirée dans une maison) chez Michelle en compagnie de Jean-Claude. C’est vraiment cool de se retrouver surtout autour d un succulent punch orange/gingembre ! Aux Anses d’Arlets, nous avons également la visite d’une cousine de Paris : Nathalie. En vacance en Martinique, elle est venu nous faire un petit coucou sur Ti Tom

Le 17 avril : retour à la case départ. Ti Tom est de retour au Marin. C’est impressionnant de voir des centaines de mats de bateau au ponton mais surtout au mouillage. Il doit avoir au moins 2000 bateaux de toutes sortes ! Le soir, je retourne (comme les bonnes vieilles habitudes) à la marina pour que Tom joue avec les enfants qui se retrouvent le soir pour jouer. Je suis super contente de revoir mon amie Frédérique et de faire connaissance de son dernier petit bébé. Il a 4 mois de plus que Pénélope. Et devinez comment il s’appelle ? Ulysse…Peut être que la destinée fera que Pénélope et Ulysse vivront à nouveau une merveille histoire d’amour ?

Cette fois ci, nous n’avons pas le temps de trainer au Marin car Sandrine et Hervé (des amis de Maurienne) arrivent le 20 avril 2013 pour une douzaine de jours. Le prochain article sera « normalement » écrit par eux pour qu’ils vous racontent leur séjour sur Ti Tom.