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Nous quittons
Deshaies pour rejoindre « la rivière salée ». La Gadeloupe est composée
en deux parties : Grande Terre et Basse Terre. « La rivière salée »
les sépare. On peut naviguer en voilier dessus mais il y a deux ponts au nord
et au sud de la rivière. Ils s’ouvrent à 4h30 du matin. Nous devons être 15 min
avant l’ouverture pour que le pont se soulève et nous laisse passer.
Juste après la
levée d’ancre à Deshaies, nous sommes surpris par un grain (c’est le premier).
Olivier prend la barre alors que je m’abrite à l’intérieur avec Tom. Nous
sommes « au près », nous voulons aller dans la même direction que le
vent. Nous sommes obligés de « tirer des bords » : ce qui double
le temps et la distance de navigation. Le vent, les grains et hauts fonds sont
« contre nous » et nous voila contraint d’allumer le moteur. Nous
arrivons dans « la grand cul de sac marin » où il y a des hauts fonds
et des cayes (des récifs marins) de partout. Nous sommes donc très attentifs et
surtout hypers stressés. Tom doit le ressentir car il est insupportable et ne
fait que de pleurer. Nous nous engageons dans la rivière salée pour pouvoir
nous amarrer à une bouée qui normalement se trouve juste avant le pont. Et
lorsque nous arrivons éreinté à notre pont : il n’y a aucune bouée
d’amarrage (nous avons haïe le guide Patuelli : style guide du routard
mais pour les bateaux dans les petites Antilles). La nuit tombe et nous sommes
obligés de faire demi-tour. A la sortie de la rivière, alors que j’étais à
l’intérieur de bateau, j’entends un grand boum : nous avons touché le
fond ! Olivier met vite la marche
arrière et heureusement : la quille n’est pas endommagée (mais ça nous le
serons que le lendemain). Nous mouillons un peu plus loin. C’est
flippant : le « grand cul de sac marin » est comme un
étang : pas de vague, pas de vent, pas de bruit.
Nous sommes bien entendu
les seules. Le silence me fait peur et je n’en dors pas de la nuit… 3H45 :
le réveil sonne, nous allumons le moteur et levons l’ancre dans la nuit la plus
obscure. Nous nous dirigeons vers l’embouchure de la rivière salée grâce aux
bouées clignotantes. Nous sommes très attentifs car nous avons peur de
retoucher le fond. Pas un bruit, il n’y a que nous sur cette rivière. Arrivé au
pont, une nouvelle stupeur : il n’est pas ouvert, il n’y a personne.
Heureusement qu’Olivier a de grand talent de siffleur : il siffle pour
« réveiller le gars de la DDE qui doit être en plein sommeil et ça
marche ! Ouf, il nous a vu et « sésame ouvre toi » le pont se
lève. Olivier à la barre passe entre les piliers du pont. La rivière salée se
rétrécie puis le deuxième pont. Un bateau de pêche est devant nous et d’autres
voiliers sont en attentes de l’autre côté du pont. Le pont s’ouvre et nous
rentons dans la rade de Pointe à Pitre. Nous longeons les gros cargos, portes
containers. Le jour ne s’est toujours pas levé et nous l’attentons avec hâte. Nous
arrivons à l’ilet Gosier à la levée du jour (6h30). Tom se réveille à l’arrêt
du moteur et je peux vous dire que nous avons bien apprécié notre petit
déjeuner. Ouf tout s’est bien passé !
L’ilet Gosier
est un joli petit ilet ou l’eau est vraiment transparente. Le hic c’est qu’à
partir de 10h, une foule de touriste débarquent en bateau à moteur, jets skis…
Nous passons le reste de la journée sur TI TOM. Il faut se reposer car demain
nous rejoignons St François et nous devrons à nouveau « tirer des
bords ».
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eh bien ! c'est pas de tout repos !!!! mais pour le plaisir des yeux !
RépondreSupprimerBiz