mercredi 24 juillet 2013

Les Grenadines : nous voilà, Ti Tom arrive !



Nous quittons Rodnay Bay le 11 juillet 2013 pour attaquer la descente vers le sud.
Première escale : les deux Pitons à la Souffrière bay (Sainte Lucie)

Dès notre arrivée au mouillage de « Malgrétout », nous plongeons pour rejoindre le rivage pour aller ramasser des fruits. Il y a plein de mangues. Nous faisons notre réserve pour les prochains jours. Olivier cueille de grosses papayes vertes que nous ferons cuire comme des courgettes. La papaye est comme  un légume lorsqu’ elle est verte et elle est un fruit exotique dès qu’elle arrive à maturité. Nous voyons arriver au loin SEPIA, le catamaran de Jean-Claude accompagné de Michelle. Nous nous étions donné rendez vous à ce mouillage puisqu’eux aussi descendent à Carriacou (mais eux ce n’est que pour une dizaine de jours). Nous passons une bonne petite soirée ensemble avec au dessus de nos têtes ces majestueux grands pitons (symbole de l’ile de Sainte Lucie).
Deuxième escale : Cumberland (Saint Vincent)
Nous quittons Sainte Lucie en même temps que Sepia et nous nous donnons rendez vous dans quelques jours à Carriacou. Des que nous approchons de St Vincent, nous voyons des dauphins qui s’amusent comme des petits fous dans l’eau. A notre arrivée à Cumberland Bay, un gars arrive sur une toute petite barque à moteur pour nous aider à mouiller le bateau. Nous acceptons car ici, nous devons mouiller à le « bermudienne » : en plus de son ancre, le voilier doit être accroché par l’arrière à un bout (une corde) attaché à un cocotier. Le mouillage de Cumberland est vraiment splendide. Tout est très très vert. Les cocotiers sont immenses. Il y a une grande rivière qui se jette dans la mer. Pas étonnant que le film « Pirates des Caraibes » a été tourné ici : cela ressemble vraiment à un repère de flibustiers. Nous, nous n’avons pas croisé de pirate mais que gens très accueillants et très très gentils. On nous a offert des papayes, des bananes, des mangues. Ils ont l’air vraiment très pauvres. Leurs vêtements étaient en lambeau…quand je pense aux quantités de vêtements que certains ont dans leur placard qui ne servent à rien ! Nous n’avions rien à leur donner (je n’ai que des affaires de bébé et il n’y avait pas de nouveaux nés !). Les enfants me réclament  du chocolat : on leur en donne quelques carreaux chacun et nous voyons le bonheur dans leur yeux ! Le lendemain, à mon réveil, je me décide de faire un énorme gâteau au chocolat que nous mangerons avec les enfants de Cumberland pour le gouter. Il y a plein de rastas et des chanteurs qui chantent du reggae  sur la plage. L’ambiance est vraiment différente des autres iles. Ca nous plait bien et on se promet de s’arrêter plus longtemps lorsque nous reviendrons en Martinique. Le seul souci de cet endroit authentique : les moustiques (on espère qu’en novembre il y aura moins !).
Troisième escale : Bequia (Saint Vincent)
L’archipel des Grenadines s’éparpille de St Vincent à Grenades. Les iles de Bequia, Mustique, Mayreau, Tobago Cays, Union, Petit Saint Vincent dépendent de St Vincent. Les iles de « Petite Martinique », Carriacou appartiennent à Grenade. Nous n’avons pas le droit de débarquer à terre car nous n’avons pas fait la clearance pour les iles de Saint Vincent et surtout parce que les chiens sont interdits. Nous mouillons à LOWER BAY ou se trouve une magnifique plage de sable blanc. L’eau est turquoise…il n’y a pas de doute : nous sommes vraiment dans les Grenadines ! Je vais tout de même à terre à la nage avec Tom pour se dégourdir les jambes. Il y a une petite grotte sur la plage et juste derrière il y a une grande forêt. C’est parfait on va pouvoir débarquer incognito Shopy. Du bateau, on aperçoit les villas de luxe qui surplombent la baie. Il y a beaucoup de catamaran de charter (de touriste). Le lendemain, nous quittons Bequia en se disant qu’on s’arrêtera plus longuement aussi lors de notre retour.
Quatrième escale : Canouan (Saint Vincent)
Des que nous arrivons à Canouan, nous apercevons une toute petite plage de sable blanc bordée de rochers et de cactus. Nous mettons le cap vers RAMEAU BAY où nous nous prélasserons pendant deux jours. Cette fois ci, Olivier, Tom est Shopy vont jeter un coup d’œil à terre pendant que je remets en ordre le bateau (et oui on fait aussi du ménage sur un bateau !). Tout d’un coup, des pécheurs viennent toquer à la coque du bateau pour me vendre des superbes langoustes. Nous en achetons pour 50 EC (soit environ 15 euros)  six grosses langoustes. On va se régaler ce soir…
Ils nous apprennent que la moitié de l’ile à été acheter par des italiens. Ce sont que des hôtels, villas de luxes, casinos, golf pour les richissimes italiens qui viennent passer leurs vacances dans les Antilles. Il y a une piste d’atterrissage pour les jets. Une marina est en cours de construction pour que les italiens viennent avec leur bateau.
Nous allons tous à terre, Pénélope y compris. La petite plage est superbe et Pénélope a comme une petite piscine entre des rochers à l’ombre. C’est parfait pour patauger et jouer dans l’eau.
Soudain, nous voyons arriver un beau petit catamaran rouge et blanc : c’est SEPIA avec Jean Claude et Michelle. Quelle surprise ! Ils nous ont rejoins à Canouan pour passer une dernière soirée avec nous avant de remonter en Martinique. Nous passons alors une bonne soirée langouste/Ti Punch à bord de Ti Tom. Michelle nous donne deux énormes sacs de vêtements à donner dans les iles car elle n’a pas eu le temps de sympathiser avec les locaux pour les distribuer elle-même. Merci Michelle, grâce à toi, on va se faire plein d’amis !
Cinquième escale : Union (Saint Vincent)
Après avoir longé l’ile de Mayerau, nous arrivons à la magnifique baie de CHATHAM BAY. La baie est très grande avec une immense plage de sable blanc avec quelques restaurants et cases de pêcheurs sur la plage.
 Dès que nous avions posé l’ancre, des locaux arrivent sur leur bateau pour faire la promotion de leur restaurant. Je leur réponds que nous ne sommes pas en vacances mais que nous vivons toute l’année sur le bateau et que nous n’avons pas d’argent pour aller au restaurant. Nous discutons un peu. Il me dit qu’il vient juste d’avoir une petite fille. Alors, je lui offre tous les vêtements de Pénélope qui lui sont trop petit. Je donne à la fille qui l’accompagne une robe. Ils sont très contents et me disent qu’ils vont m’offrir un cadeau. Je suis tout contente et j’ai hâte de voir ce que cela va être !!!! Sur la plage, Tom se fait comme d’habitude des copains et des copines. Moi j’aime bien parler en anglais avec les enfants car j’apprends toujours plein de mots nouveaux ! je rencontre un groupe de français qui sont venus en vacances dans les Grenadines. Ils m’envient tous de savoir que nous vivons dans les Antilles sur notre bateau (lalala l’air, vous n’avez qu’à le faire !). Je sympathise aussi avec le responsable d’un somptueux restaurant tout au bout de la plage. Etant donné que c’est la basse saison, il est tout seul dans son grand restaurant et il est très fier de me faire visiter son domaine. C’est la grande classe !
Olivier nous pêche un magnifique poulpe. J’ai eu une sacré peur car dès qu’Olivier l a enlever du harpon, le poulpe a grimper sur le bateau a toute vitesse dans ma direction. Olivier essayer de le choper mais il s’est attaché avec ses ventouses au coffre du cockpit. Incroyable le poulpe ne lâchait pas prise : il soulevait le coffre quand Olivier le tirait. On en est arrivé difficilement à le neutraliser ! Avant se régaler, nous avons du battre le poulpe à coup de rouleau à pâtisserie. Cela nous a donné beaucoup de travail mais nous étions bien contentes de l’avoir dans notre assiette.
Le troisième jour, nous décidons de quitter Chatham Bay car il y a beaucoup de vent (rafales à 25 nœuds). Nous craignons que l’ancre dérape. Le vent au bout d’un moment, c’est vraiment fatiguant. En plus, Pénélope est malade : fièvre et rhume. Je suis déçue car je n’ai pas eu mon petit cadeau… Mais au moment de monter l’ancre, nous avons un problème avec le moteur : il n’accélère plus ! Oh nonnnnn….qu’est ce qui se passe ???? Le cable qui relie la manette de l’accélérateur au moteur est sectionné. Olivier passera donc toute la journée à bricoler pour pouvoir rejoindre Carriacou. Puis, notre ami qui nous avait promis un petit cadeau arrive. Pour nous remercier, il nous invite dans son restaurant. On est super content et en plus on se régalera car tous les plats (légumes, poulets, poissons, pomme de terre, riz, banane et bières locale) étaient délicieux ! Je lui offre à nouveau des vêtements pour sa femme et lui promets qu’à notre retour je lui donnerai les autres vêtements de Pénélope.

Le lendemain, nous levons l’ancre et le système (digne d’un Mac Gyver) d’Olivier fonctionne. Nous arrivons tranquillement (nous avons vu un requin longeant le voilier durant la navigation) à Carriacou à TYRELL BAY. Nous sommes surpris par le nombre de bateau qu’il y a au mouillage. C’est normal puisqu’il est réputé le plus tranquille des Grenadines. De nombreux bateau viennent se mettent à l’abri ici durant la période cyclonique. Mais malgré le nombre de bateau, nous trouvons une place à 20 mètres de la plage, devant tous les autres bateaux ! Nous sommes bien content de notre place et heureusement car nous allons y rester un bon bout de temps !

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